Face à face - Petite Romance
Face à face - Petite Romance

Hello Petite Romance, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Mai, plus connue sous le nom de Petite Romance. J’ai 25 ans. Je vis actuellement à Paris et je suis la créatrice de mpr. Maison Petite Romance et consultante en communication. Ça c’est la partie “job” qui fait partie de moi bien sûr, mais si je devais me présenter autrement, je me décrirais comme passionnée de la vie, animée par le désir constant de créer.

Peux-tu nous en dire plus sur MPR?

J’ai créé mpr. à l’âge de 21-22 ans. À l’époque, l’idée de créer une marque était encore floue. J’étais en première année de lettres modernes appliquées. Dans mon appartement à Nîmes, le soir après les cours, je cherchais une idée de marque. “Petite Romance co, pourquoi pas?”. Ça a commencé comme ça, avec l’idée de faire des tote-bag brodés de fleurs avec l’apposition de la marque. Je voulais décliner des produits en papeterie. J’ai fait un premier prototype, j’ai déposé le nom de marque et c’était parti.

Quelques semaines plus tard, je perds mon père d’un accident. Je ne dirais pas “du jour au lendemain” mais plus tôt “de l’heure à l’heure d’après”. Mes parents m’ont toujours inculqué le fait de faire de son travail sa passion. J’ai donc grandi avec mon père passionné lui aussi par la création (il était artiste peintre) et ma mère qui aimait son métier (directrice de la culture pour le conseil général de l’Hérault).

C’est à ce moment que je me suis dis “En hommage à mes parents et pour honorer leur transmission de l’amour pour la création, je vais aller au-delà de créer des tote-bags ou de la papeterie. Je vais me lancer dans la création d’un ensemble élégant, moderne, made in France, féminin, qui sort des classiques tailleurs.”

Quel est ton parcours de vie ?

Mon parcours n’est pas une ligne droite ni un long fleuve tranquille (rire). Ce serait beaucoup trop long d’énumérer toutes mes expériences. À la fois dans la vente, les lettres et la communication, j’ai découvert plusieurs métiers différents depuis l’âge de 18 ans. Je suis diplômée d’un bachelor chargée de communication et projets webmarketing depuis environ deux ans. Au fil de mes expériences, j’ai croisé des personnes inspirantes, des esprits bienveillants, mais aussi des individus davantage motivés par le profit ou la compétition, sans reconnaissance, allant jusqu'à écraser autrui pour affirmer leur place. Ça a été très formateur.

J’avais la chance de pouvoir choisir entre : continuer à être en CDI ou bien d’être mon propre patron. Alors j’ai décidé d’être à mon compte. Ce n’est pas facile tous les jours, je ne compte pas mes heures de travail. Je suis peut-être à + de 70h par semaine (rire). Mais au moins, je le fais pour moi, avec passion et c’est ça le principal.

Comment te vient l’inspiration pour tes créations ?

Je tire mes inspirations auprès de mon entourage, de ce que je vois dans la rue, des différentes atmosphères que je rencontre, des souvenirs, des odeurs, des goûts, des sons et surtout des années 60, mon époque favorite pour l’Art, le style et la musique.

As-tu déjà pensé à faire une collection homme ?

Bien sûr. mpr. Maison Petite Romance est “destinée” aux femmes mais pour moi le “genre” ne veut rien dire. Jeannelou (le premier ensemble mpr. Maison Petite Romance) peut-être porté par des hommes et j’en serai honorée. Ils ont été étudiés par rapport à des patrons aux mesures “féminines” mais que veut dire réellement ces mensurations?

Ce ne sont que des chiffres et ne correspondent même pas à la majorité des femmes. C’est pourquoi je travaille actuellement davantage sur des collections plus modernes dans le cadre de ce système trop genré et chiffré.

Actuellement je travaille avec une personne pour le développement d’une collection homme, adjacente à celle de mpr... Je n’en dirai pas plus pour le moment.

Quelle est ta pièce phare dans ton dressing ?

Le jean Pattes d’eph, coupe large, celui où on se sent bien dans tous mouvements.

Comment vois-tu mpr. Maison Petite Romance dans 5 ans ?

Si je visualise mpr. Maison Petite Romance dans cinq ans, je vois un lieu où les discussions se confondent entre un café, un vernissage d’expo photos et les créations mpr. Maison Petite Romance.

Si tu devais garder un seul ensemble Jeanne-Lou dans ta garde-robe, quelle couleur choisirais-tu et pourquoi ?

Pour le moment il n’y a que trois couleurs mais je vais vous dire une exclusivité, je travaille sur le colori noir. Actuellement si je devais choisir une couleur pour Jeannelou, je dirais le terracotta, car j’adore cette couleur chaude. Plus tard je dirais le noir, car ma garde robe est composée principalement de noir.

Pour finir, comment prends-tu soin de toi ? (physiquement et mentalement)

Je prends soin de moi en écoutant davantage mon corps. Je pense déjà qu’en étant une femme il y a une pression énorme sur nous, sur notre physique, notre condition sociale. Je ne dis pas que les hommes n’y sont pas soumis, mais pour nous les femmes, nous sommes particulièrement concernées par les diktats imposés. D’autre part, les hormones entrent en jeu !

À 25 ans, je me focalise sur mes projets, mes objectifs de vie, mon bien-être et mon entourage. Le mental va avec le physique. Je mange équilibrée en me faisant plaisir, je fais du sport pour me faire du bien mentalement et entretenir mes articulations, faire du bien à ma peau, à mes organes. À 25 ans, j’ai troqué mes objectifs d’adolescente : “minceur à tout prix” pour mes objectifs de femme : “sereine pour la vie”. Pour prendre soin de moi et me sentir bien, je fais beaucoup de marche, j’adore me balader, je crée, je voyage, j’investie mon temps dans des actions et projets qui font sens pour moi. Le fait de bien aller mentalement me fait me sentir bien physiquement. Le plus important est d’être en bonne santé.

“À 25 ans, j’ai troqué mes objectifs d’adolescente : “minceur à tout prix” pour mes objectifs de femme : “sereine pour la vie”.”

 

Interview : Louann Guéguen